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La langue retournée de la culture
Michel Simonot et Luce Faber

éditions Excès

Ce que Michel Simonot nomme, dans le champ culture, retournement, désigne un usage de la langue par lequel l’idéologie néolibérale amène, progressivement, à percevoir ses critères comme incontournables, quasi naturels. S’ensuit une dépolitisation de la politique culturelle publique et de ses fondements. Le néolibéralisme tend à infuser dans tous les domaines.
La langue retournée de la culture (Excès, 2016) de Michel Simonot s’alarme de notre perte en langue qui est aussi une terrible perte en monde. Mais au-delà, il s’agit de reconquérir la fonction poétique du langage et son pouvoir révolutionnaire…

« […] Tout se passe comme s’il pouvait y avoir de l’action culturelle et de l’éducation artistique sans développement de la création artistique. Comme si, pour les actions culturelles, l’art, la création n’était qu’un support accessoire. »


L’Artiste et le Populiste
Quel peuple pour quel théâtre ?
Jean-Marie Hordé

Les solitaires intempestifs

Nous ne pouvons nous habituer à ce que le mensonge devienne la norme du discours politique. Une parole politique est un acte que l’action ne peut contredire sans dommages pour la démocratie. À cet égard, le lourd silence qui pèse sur la culture la défigure et laisse libre cours aux dérives populistes et démagogiques. L’opposition entre une culture populaire et une culture élitaire profite de ce silence, travestit la réalité et fait passer l’ignorance pour un constat d’évidence.
Ce livre cherche à répondre au rire goguenard du populiste et à rétablir la question dans son étendue. L’expérience théâtrale est à cet égard exemplaire.

« […] Devant le populiste et le démagogue, l’artiste reste bien le récalcitrant producteur de sens. En cela, il s’oppose aux formes démagogiques du marché qui ne veut que des significations. […] Ce que nous pouvons encore désigner par le mot « culture » est cette force qui s’oppose de toutes ses forces à la confiscation illégitime des pouvoirs »


Le carnet noir de l’intermittence
Collectif ROSA

Le collectif ROSA s’est constitué en septembre 2010, en réaction à l’adoption de la 4ème révision de la loi sur l’assurance-chômage. Il est composé de professionnels du spectacle : comédiens, auteurs, metteurs en scène, chorégraphes, techniciens, danseurs, cinéastes.

En lançant la pétition Appel à la reconnaissance des professions du spectacle en Suisse romande qui a recueilli plus de 7000 signatures, ROSA a déclenché une mobilisation qui a permis l’émergence du comité 12A. Par son action politique fédératrice le Comité 12A a obtenu du Conseil Fédéral un aménagement de la loi pour « les professions où les changements fréquents d’employeur ou les contrats
de durée limitée sont usuels ».

Sans la politique culturelle conséquente qui aurait pu l’accompagner dans les régions, cet aménagement est resté inopérant. La précarité dans laquelle vit la majorité d’entre nous s’accroît chaque jour.

Lire les témoignages qui restent (hélas!) d’actualité